Réflexions…
Je suis d’une génération où nous avions encore des leçons de morale à l’école. Bien sûr ce mot est devenu complètement désuet. Et l’exemple nous vient d’en haut. Tous les jours je me demande dans quel siècle nous vivons?
Qu’importe les moyens, pourvu qu’on obtienne son objectif (du jour, parce que demain il sera peut-être différent), tel est la nouvelle devise.
Nos politiciens (tous pays confondus) se font les portes-voix de cette nouvelle manière de voir le monde. Ce comportement n’est certes pas nouveau, il est simplement devenu la norme. Il y a quelques années, les « Mensonges d’état » se découvraient des années après chez nos « Grands hommes ». Aujourd’hui ils sont devenus quotidiens et sans aucun complexes. C’est une nouvelle forme d’expression.
Les médias ne sont pas en reste. L’objectif premier n’est pas l’information mais l’audimat, quand ce n’est pas la désinformation.
Le résultat le plus dangereux de ce phénomène est de draîner toute une partie de la population qui n’a pas le temps ou les moyens de « lire entre les lignes ».
Comment en est on arriver à élire un psychopathe à la tête du pays le plus puissant du monde? Ce qui est inquiétant c’est qu’en France on a pour habitude de suivre le modèle étasunien à quelques années d’écart! Bon nombre de nos têtes de file sont déjà « vassalisés » à cet illustre penseur qu’est Trump!
Bien sûr mon propos peut sembler amer. Ce qui pourrait me rassurer est d’espérer que nous sommes encore nombreux à être dans cette dialectique, mais nous ne nous connaissons pas…
A propos d’Israël, ce que l’on oublie de rappeler… La Nakba…
Le terme arabe « Nakba » (en arabe : نَكْبَة, nakba?) signifie « catastrophe » ou « désastre ». De nos jours, il désigne généralement la défaite des pays arabes lors de la première guerre israélo-arabe et l’exode palestinien de 1948. Cette acception du mot remonte à Constantin Zureik. Le terme a même pris le sens de « mère de toutes les catastrophes »[1]. Longtemps présentée comme un départ volontaire des Palestiniens, la Nakba est un ensemble de fuites causées par la peur, d’expulsions forcées, de massacres, en plus des défaites militaires arabes ; elle est pour de nombreux auteurs, à la suite d’Ilan Pappé, un nettoyage ethnique, consubstantiel du projet sioniste[1].
La Nakba a eu des effets politiques, culturels et psychologiques majeurs dans l’ensemble du monde arabe. Le mot « Nakba » est parfois aussi utilisé pour décrire ces effets. On parle alors de la « Nakba continuelle ».
Le souvenir de la Nakba joue un rôle important dans le monde arabe. Elle est commémorée chaque année le 15 mai, jour de la Nakba. Par ailleurs, certains dirigeants autoritaires et mouvement islamistes font appel au désir de venger la Nakba pour justifier la lutte armée contre Israël[2].
En Israël, l’utilisation du terme est interdite dans les manuels scolaires depuis 2009[3],[4].
Apparition du terme

Avant son usage pour désigner un évènement précis, nakba signifie en arabe « catastrophe, désastre, calamité, fléau, sinistre »[1].
Avant la création de l’État d’Israël, le mot « nakba » a eu une autre signification. Constantin Zureik, intellectuel syrien qui a popularisé le terme dans son acception contemporaine, explique que nakba se référait communément à la bataille de Maysalun qui opposa, en 1920, l’armée française à la révolte arabe menée par Faysal (qui deviendra Faysal Ier, roi d’Irak)[5] et qui ouvrit la route de Damas aux troupes françaises.
La première utilisation authentifiable du terme Nakba pour désigner les évènements de 1948 est le fait d’Israël. En juillet 1948, l’aviation israélienne jette des tracts aux villageois de Tirat Haifa qui refusaient de quitter leurs maisons : « Si vous voulez échapper à la Nakba, éviter un désastre, une inévitable extermination, rendez-vous ». Dans la version originale de l’article, Eitan Bronstein précise que la version en hébreu du tract traduit Nakba par Shoah[6].
Concept

Réfugiés palestiniens lors de l’exode de 1948.L’historien syrien Constantin Zureiq, théoricien de la Nakba.
Le terme est popularisé dans son sens actuel de « catastrophe pour le peuple palestinien » par Constantin Zureik, intellectuel syrien, de religion grecque orthodoxe. En juillet 1948, alors que le nettoyage ethnique de la Palestine est en cours, il écrit Ma’an Nakba (en arabe : La signification de la catastrophe) dans un hôtel de Broummana près de Beyrouth. Le livre est un grand succès, réédité plusieurs fois et traduit en anglais. Il estime que la guerre va bien au-delà de l’expulsion du peuple palestinien et d’une défaite militaire pour les pays arabes : elle déstabilise le Moyen-Orient. Il appelle à une révolution culturelle modernisatrice et laïque pour répondre à cette crise civilisationnelle. Cet ouvrage participe aux fondements du nationalisme arabe[7],[1].
Pour Constantin Zureik, la Nakba est l’échec des armées arabes dans leur objectif d’empêcher la création d’Israël, afin d’éviter la partition du territoire palestinien (bien plus que le déplacement forcé des Palestiniens et l’impossible retour) ; la lutte contre Israël ne pourra être gagnée « tant que les Arabes restent figés dans leurs conditions actuelles. » Il écrit[7] :
« La défaite des Arabes en Palestine n’est pas une calamité passagère ni une simple crise, mais une catastrophe (Nakba) dans tous les sens du terme, la pire qui soit arrivée aux Arabes dans leur longue histoire pourtant riche en drames. »
Cette catastrophe n’affecte pas seulement la Palestine, mais promet des impacts importants sur l’ensemble du monde arabe. Constantin Zureik défend donc la consolidation du nationalisme arabe comme seul rempart possible, et estime que de profondes transformations sont ainsi nécessaires au sein de la société arabe pour espérer gagner la bataille contre Israël. Ses idées modernistes inspirées des mouvements intellectuels occidentaux, caractérisent le mouvement nationaliste arabe[5].
Le 19 novembre 1948, Nathan Alterman écrit le poème Al-Zot (à propos de ceci) qui décrit un massacre de Palestiniens. Il est publié dans Davar. La cruauté des soldats d’Israël est aussi décrite par S. Yizhar dans plusieurs de ses œuvres[6]
Évènements
Les évènements justifiant un tel concept sont nombreux.

Rada Yafi rappelle l’ampleur du terrorisme sioniste et les dizaines de massacres dont sont victimes les civils commis tant par le groupe Stern, l’Irgoun, la Haganah et le Palmach, les milices paramilitaires sionistes, que par les forces de défense d’Israël qui leur succèdent et dont les symboles sont les massacres de Deir Yassin et de Tantoura[1].
Israël a minimisé et dissimulé la réalité des faits, les présentant comme une simple émigration volontaire[1]. La violence des faits qui ont permis la création d’Israël est le sujet de Par le feu et le sang, de Charles Enderlin. Sir Gérald Kaufmann, député britannique un moment sioniste, estime qu’« Israël est né du terrorisme juif »[1]. Le Dr Gabor Maté, rescapé de la Shoah et spécialiste des traumatismes, a cessé d’être sioniste car Israël est né de l’« extirpation, l’expulsion et le massacre des populations locales »[1].
La « Nakba continuelle »
En 2011, l’écrivain libanais Elias Khoury propose une relecture critique de l’ouvrage fondateur de Constantin Zureik[7] :
« Ce qu’il n’avait pas compris à l’époque, c’est que la Nakba n’est pas un événement mais un processus. Les confiscations de terres n’ont jamais cessé. Nous vivons toujours dans l’ère de la Nakba. »
Cette Nakba continue est appelée al-nakba al-mustamirrah en arabe : elle concerne aussi bien le processus de confiscation continue et prolongé des terres et des biens matériels, que la destruction encore en cours de l’identité palestinienne[8]
Usage du mot en Israël
Situation légale
Selon Akram Belkaïd, « En Israël, la législation interdit l’usage du mot « Nakba » dans les manuels scolaires. La criminalisation de sa commémoration est régulièrement suggérée par des responsables politiques »[11].
1 commentaire
Moi si, je te connais et tu sais que nous partageons les mêmes idées. J’espère que nous sommes nombreux à essayer de réfléchir sur notre monde…cela ne sert peut-être pas à grand chose mais au moins nous ne sommes pas dupes…