Printemps 1951, deux espions de la CIA épient une rencontre de la plus haute importance entre David Ben Gourion, « premier » Premier Ministre de l’État d’Israël, et Albert Einstein. L’objet de leur discussion : l’obtention de l’arme nucléaire par le jeune état juif et l’existence de Dieu.
Cinquante ans plus tard, Tomas Noronha, expert en cryptologie, est appelé au Caire par une mystérieuse jeune femme. Sa mission : déchiffrer un cryptogramme caché dans un document détenu par le gouvernement de Téhéran. Un manuscrit écrit de la main d’Albert Einstein dont le contenu pourrait bousculer l’ordre mondial.
Tomas Noronha devient alors un agent double censé collaborer avec les Iraniens pour informer l’Occident. Mais au cours de son enquête, il découvre que le fameux manuscrit contient beaucoup plus de choses que ne l’espéraient ses différents commanditaires.
Il serait tout simplement la preuve scientifique de l’existence de Dieu.
À l’inverse d’un roman comme le Da Vinci Code, l’auteur de La Formule de Dieu précise dès le départ que l’ensemble des thèses et théories présentées dans l’ouvrage seraient scientifiquement reconnues. Ce préambule induit une certaine confiance envers les explications de l’auteur qui ponctuent le récit. Progressivement, la problématique géopolitique (l’Iran cherchant à concevoir un nouveau type d’engin nucléaire, la CIA tentant de l’en empêcher) s’efface au profit d’une quête sur les origines de l’univers et le sens de la vie, avec une interprétation dans ce but de certains résultats de la physique quantique et de la cosmologie.
La trame scientifique fondamentale de ce livre renvoie à une nouvelle d’Isaac Asimov La Dernière Question, publiée en 1956, qui développe le paradigme d’un univers cyclique, fondé sur l’augmentation inexorable de l’entropie, les progrès de l’intelligence artificielle, la fusion de cette intelligence avec la matière, l’énergie et la conscience, son existence hors de l’espace-temps disparu et sa capacité enfin à recréer l’univers. Telles sont les clés de l’énigme dans La Formule de Dieu. L’auteur remet ce paradigme à jour à la lumière des recherches scientifiques récentes, le modifie en se basant sur la théorie du Big Crunch et le complète d’une dimension métaphysique sur l’intention à l’origine de l’Univers.
En revanche, l’auteur ne tient pas compte de l’exégèse des théologiens comme Thomas Römer ou Raymond Brown concernant la Bible, et donc reprend des hypothèses anciennes selon lesquelles la Bible cacherait des vérités scientifiques.Dans sa « Note finale », l’auteur écrit : « Personne n’a jamais détecté les moindres traces de l’existence d’autres univers […]. Autrement dit, l’hypothèse des multi-univers repose précisément sur ce que la science critique le plus dans la pensée non scientifique – la foi. »